Métaphores

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VIVRE ET ECRIRE COMME UN ENFANTEMENT


« La Création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu »

« Nous le savons en effet : la Création tout entière gémit maintenant encore dans les 
douleurs de l’enfantement » (Romains 8, 18-25).

Quand l’Esprit planait sur les eaux originelles, il y a quelques milliards d’années, l’eau recouvrait pratiquement toute la surface de la terre.

C’est de ces eaux, parfois boueuses et bouillonnantes, que vinrent les premiers maillons de la vie ! Dans un grand saisissement, un frisson, l’Esprit les féconda, qu’elles soient foisonnantes. 

Entre Terre et Ciel, les eaux sont depuis ce temps immémorial, comme la matrice de l’univers.

Comme Dieu et l’Amour, les eaux relient autant qu’elles séparent. Ainsi le Réel relie-t-il les quatre horizons, les humains entre eux, le Ciel à la Terre … le corps, l’âme et l’esprit, par l’arc-en-ciel et la mer Il relie, en respectant les limites et le libre arbitre de chacun.

Dans un flux et un reflux, dans un mouvement de liberté et de vérité, le Réel rassemble et sépare la lumière et les ténèbres. Il distingue les eaux d’en haut et les eaux d’en bas, discerne, et ainsi de suite, pour toutes choses et toutes créatures afin d’éviter la fusion et la mortelle confusion.

C’est de ces eaux primordiales, de ce bain amniotique, que nous sommes les enfants, et les progénitures d’un même Père et d’un même Esprit.

Amour, relations humaines, sculpture, peinture, poésie … toute création et toute créature se réalisent et se défont dans les douleurs de l’enfantement. 

Né au bord de la mer, mon corps était composé à l’époque de 85 % d’eau ; une eau qui semblait porter en moi, en elle, en nous, depuis toujours, comme l’empreinte humide et salée de cette source de vie. 

Ainsi, mon écriture s’inscrit-elle dans « un mouvement de gestation » qui me prend à la main autant qu’aux tripes ! 

De la grossesse des mots, du méli des vents au mélo des eaux de la vie, qui s’incarnent sur le papier, il faut accueillir et accoucher en rendant grâce à Celui qui opère en nous et entre nous !
Entre Terre et Ciel, comme dans une sorte de révélation de sa Présence agissante, une révélation de ce que nous sommes, fils de Dieu.

Il nous faut alors créer à notre tour, car nous sommes toutes les créatures du Réel, toutes plongées dans le sang du Réel, le flux du événementiel, celui du relationnel, celui du social et du culturel, du factuel, du concret de l’existence. 

Dans les flux et les fluxions, les palpitations et les larmes, les douleurs et les joies … il nous faut créer, car la vie de toute créature, c’est son sang donné pour chacun de nous, en abondance, afin que nous écrivions notre propre vie, d’une encre qui peut aller jusqu’à couler dans nos portes-plumes. 

Roland



23/06/2010
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