PRINTEMPS
PRINTEMPS
Comme la lumière et le pardon ont jailli de nos tombeaux
Des caveaux scellés par les pierres de nos égoïsmes
Le printemps a giclé du ciel et de la terre
Pour briser nos servitudes
Et pour nous libérer de nos angoisses
Les magnolias sont en fleurs dans les yeux des jeunes gens
Car le printemps se donne la permission de s’épanouir
Tout nu aux chaudes couleurs de l’amour
Pour bien marquer l’espace entre l’homme et les Dieux
Les princes et les princesses aux prémices des ans
Jouent du psaltérion sur les accords des arcs-en-ciel
La végétation renaît, en bouture dans nos têtes
Depuis quelques jours, je rêve de Pâques
Les nez mettent les points sur les i
Les hirondelles défont l’hiver,
C’est bien, c’est beau, c’est mieux…
Et vous tous,
Vous êtes adorables et surprenants
Comme des safrans conjugués de soleil
Dans les pâquis du verbe aimer
Le printemps des poètes est là
La vie n’a plus qu’un seul désir,
Germer à la folie
Bourgeonner à vif
À cru
À pleine dent
Les mots eux-mêmes bourgeonnent
Entre les lignes, sillons moelleux
Pour dire la grâce et le réveil des idées
Entre les plis des terres les plus grasses
Là où s’éveillent les boutons des derniers poèmes éclos
Les grands espoirs qui semblent renaitre
De grands rêves semblent se réaliser
La première des saisons lève sa jupe de crocus
Pour montrer à tous
Sa chemise en page
Et l’hémisphère de ses rondeurs.
Roland
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