Métaphores

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MIROIR DIAPHANE COMME UN VENTRE

à ma nièce Beatriz PERAZA

 

MIROIR DIAPHANE COMME UN VENTRE

Transparence des miroirs, des regards
Jeux des lumières et des eaux entre nous
Le verre coloré offre ses couleurs à la lumière
Merveille des merveilles, miroir au beau miroir
Miroir qu’on calle, concave, qu’on vexe par-ci par-là
Avec des images d’inhumaine humanité
Miroir des eaux froides dans leur marbre gelé 
Des morts et des blessés de la vie.

Qui l’emporte du dehors au-dedans
De transe lucide en translucide ?
Transporte de porte en porte, la vie claire
Comme l’eau de roche à derme vif
La diffuse, comme pelure d’air
Enveloppe de lanterne, où les génies
Se transmutent en esprits délicats
Telle la glace des peurs laisse passer l’angoisse. 

Vitrail et strass comme des cristaux de sang
Décoloré par l’Absence
À même l’intérieur du mystère 
Des choses dénudées
Comme de grands glaçons du tout
Pour dire l’autre et le Tout-Autre en miroir 
D’UNE RÉELLE ALTÉRITÉ 
Telle l’écriture en miroir d’un dieu fait poète.

Fascinance perpétuelle des émotions
Des gels sur la frimousse des statues
De marbre blanc que l’âge patine
Que la lumière saisit comme la vérité, 
Pour traverser le réel du Réel,
Transformation de la nacre et des rétines
Coquillages des yeux pleins de rêves
Mosaïque transparente, limpide, cristalline.

Pâtes à verre, pâtes à chair à canon,
Pâtes à attentats, à croyances …
Miroir d’un monde sans centre de gravité
Miroirs gavés de verres rétamés, 
Étamés des salives et des baves 
De ceux qui se regardent le nombril de trop haut
Et de ceux qui pleure l’absence,
Ou miroir psyché pour réfléchir un peu
À la lumière, au reflet que je ne suis pas encore
De l’homme véritable.

Miroir pour enflammer les étoiles de grands rayons polaires
Ici dans les caveaux du Monde,
Nul miroir magique pour les Alice de papiers
Nul miroir pour faire apparaître des chats bottés
De bonheur, de paix et de rires humains.

Fascination des miroirs aux alouettes de petites idées
Qui tournent sur elles-mêmes en vain
Scintillantes dans la noirceur des idoles
Pour attirer les oiseaux de nuit.

Mort où est ton miroir ?
Ici, nul stade du miroir ne peut renvoyer au Réel
Rien que cette surface unie et froide 
L’image reflet des jours et des nuits passés
Offre à l'esprit la représentation d’un Monde blessé
Rien ne réfléchit l’azur des lacs
Sinon le bleu dans les yeux des enfants
Miroir au beau miroir d’un Monde qui devient
Et peut vraiment nous remplir d’espérance.

Miroir au beau miroir de la vie,
Dans ce ventre, cet œuf, 
ce petit fœtus de quelques jours,
Dans ce ventre gonflé de mère
Porteuse d’aventure et de chance
Ventre comme gisement des plus précieux
Ventre où danse l’humanité de demain
Ventre - Pâques d’une enfance et d’une vie nouvelle,
Mine de ressources pour un monde meilleur,
Miroir plein des possibles 
D'une humanité
Enceinte de 360° d’Amour.

 



23/06/2010
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