Métaphores

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ÊTRE AU BOUT DE LA NUIT

Un grand merci à Sophie D'Aubigny pour sa proposition de poème "en tandem", sur la base de son canevas, à la trame des nuages rapiécés de grands rêves épars.

Être, au bout de nos nuits, comme un seul être tout parsemé d’étoiles, tout constellé de toi, une nuée aux formes étranges, là où les nuages reprisent nos rêves brisés par la violence des jours ; quand parfois le vent déchire le ciel bleu et que la paix et le silence s'unissent. 
Mots vrais comme onguent pour panser nos plaies vieilles comme l’enfance d’un jeu oublié l'été, au coin d’une plage, qui depuis vingt ans semble garder nos traces, avec précaution, sur le sable mouillé de nos salives. Seule dans tes pas j'avance à pas d'ailes, ange vêtu de vents et de souffle chaud.
Je marche sur l’eau et sur les mots trop lourds, Elfe ou fantôme qui sait où va l’haleine des enfants naissants, mais moi je sais, que j’ai depuis que je suis femme le cœur en dentelles et les lèvres trop belles pour ne pas souligner les mots au secret des alcôves et des jardins suspendus aux regards cavés des poètes trop pleins de mots d'envie, dans le passage étroit de nos mots à la réalité, dans le face à face, en miroir des mots de folie, dans le verso du berceau des tendresses célestes, là où le verbe nous transporte avec ses propres mots de vie, en la source profonde, où l’au-delà se dit dans l’au-dedans, pour rapiécer le théâtre des âges, je suis pour que nous soyons.



23/06/2010
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